Un trio qui semait la panique parmi les commerçants qui se rendaient aux souks hebdomadaires de la région de Doukkala, a été mis hors d’état de nuire.

Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel d’El Jadida. Trois malfaiteurs se tiennent au box des accusés, poursuivis en état d’arrestation pour constitution d’une bande de malfaiteurs, vols qualifiés, coups et blessures à l’arme blanche. A côté d’eux se tient, également en état d’arrestation, une jeune femme, accusée de complicité et débauche. En effet, par un pur hasard, ils ont été mis hors d’état de nuire par les éléments de la gendarmerie royale de Chtouka qui relève de la province d’El Jadida.

Ils étaient, tous les quatre, à bord d’une voiture lorsque cette dernière venait de heurter un animal au niveau de la route nationale n°1, dans la région de Chtouka qui relève de la province d’El Jadida. Aussitôt, les limiers de la gendarmerie royale se sont approchés de leur voiture pour voir ce qui se passait. Les limiers leur ont demandé de leur montrer leurs papiers et de descendre. Bref, leurs comportements leur ont mis la puce à l’oreille. Les trois jeunes hommes et la jeune femme obtempèrent. Les gendarmes commencent à fouiller leurs poches et la voiture. Ils tombent sur une cagoule de couleur noire. Interrogés sur l’existence de cette cagoule, l’un d’eux craque et avoue qu’ils constituent une bande de malfaiteurs. Il affirme qu’il entretient depuis belle lurette une relation d’amitié avec l’un des deux autres membres de la bande et une relation d’amour avec la jeune femme en leur compagnie.

Entre-temps, ils ont rencontré le troisième jeune homme qui leur a proposé de former une bande spécialisée dans les agressions. Depuis, ils ont entamé leurs activités criminelles en agressant les victimes, notamment les commerçants qui se rendaient tôt aux souks hebdomadaires. Au fil du temps, ils sont partis à Safi pour voler une voiture, une Dacia Duster, à bord de laquelle ils ont commencé à se déplacer à travers la région de Chtouka, Oualidia, Ouled Ghanem, Azemmour, El Jadida et Sidi Smaïl, pour effectuer leurs agressions. L’enquête judiciaire a révélé qu’ils portaient des cagoules à chaque fois qu’ils attaquaient leurs victimes.

Devant la Cour, ils ont nié les charges retenues contre eux alors que leurs aveux étaient consignés dans les procès-verbaux de leurs auditions. Le représentant du ministère public a requis une lourde peine contre eux du fait de la violence utilisée contre les victimes. En revanche, les avocats de la défense ont réclamé de les acquitter parce qu’ils se sont disculpés devant la Cour.
Verdict : après les délibérations, la Cour a jugé coupables les quatre mis en cause et a rendu son verdict en condamnant chacun des trois jeunes malfrats à 12 ans de réclusion criminelle. Quant à la jeune femme, elle a écopé d’un an et demi de prison ferme.