L’Exécutif a de nouveau réussi à relever le défi de trouver un consensus dans le cadre du dialogue social entamé avec les partenaires sociaux dans des secteurs importants notamment la santé, l’éducation. Le point.
Le gouvernement Akhannouch désamorce la crise dans les secteurs de l’éducation et de la santé sans oublier le dégel du débat au Parlement autour du projet de loi organique relatif à l’exercice du droit à la grève après des décennies d’attente. Dans les détails, le ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports a dévoilé, samedi, les conclusions des réunions de travail conjointes avec les cinq syndicats les plus représentatifs de l’enseignement, consacrées à l’examen des différents dossiers du secteur. Dans un communiqué, le ministère a indiqué que le secrétaire général du ministère, Younes Shimi, avait présidé, jeudi dernier, les travaux de la commission conjointe rassemblant le ministère et les cinq syndicats les plus représentatifs de l’enseignement, en présence des représentants de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE – UMT), le Syndicat national de l’enseignement (SNE-CDT), la Fédération libre de l’enseignement (FLE-UGTM), la Fédération nationale de l’enseignement (FNE Tendance démocratique) et le Syndicat national de l’enseignement (SNE-FDT). La réunion a porté sur l’examen des dossiers relatifs à la situation des enseignants suppléants (précédemment), des animateurs de l’éducation non formelle et titulaires de décisions d’affectation (précédemment) ainsi que des enseignants des unités relevant de «Madrassa.com». Lors de cette réunion, les syndicats ont fait part des attentes et revendications relatives à ces dossiers afin de poursuivre leur examen et aboutir à des progrès, selon le communiqué. De même, le Secrétaire général du ministère a présidé, vendredi, une réunion de travail en présence des représentants des cinq syndicats et des responsables concernés du ministère, dans le cadre de la mise en œuvre des engagements issus des accords des 10 et 26 décembre 2023, et en application des dispositions du statut des fonctionnaires de l’éducation nationale, eu égard à son impact positif pour les femmes et les hommes de l’enseignement.
Atmosphère positive
Cette réunion, qui s’est déroulée dans une atmosphère positive et responsable, a abordé un certain nombre de points liés aux gestionnaires économiques et administratifs, notamment les fonctions confiées à cette catégorie, en plus des aspects liés à leur parcours professionnel, la mobilité et les conditions de travail, selon la même source. Le secrétaire général du ministère a également tenu une autre réunion, vendredi, en présence des représentants du Syndicat national de l’enseignement (SNE-CDT), de la Fédération libre de l’enseignement, de la Fédération nationale de l’enseignement (Tendance démocratique), du Syndicat national de l’enseignement (SNE-FDT), ainsi que du directeur de ressources humaines, du directeur des affaires juridiques et du contentieux, du directeur de la formation et développement des compétences, en plus d’un certain nombre de responsables du ministère. Les travaux de cette réunion ont porté sur les modalités d’organisation du concours de recrutement des professeurs de l’enseignement secondaire qualifiant du 1er grade, ainsi que sur le dossier des spécialistes pédagogiques et sociaux, outre le dossier de promotion de grade au choix pour la catégorie des administrateurs scolaires. À l’issue de cette réunion, qui a abordé l’amélioration des conditions de la famille de l’éducation et de la formation, il a été convenu de fixer la date du samedi 22 février 2025 pour l’organisation du concours de recrutement des professeurs de l’enseignement secondaire qualifiant du 1er grade, qui sera ouvert à tous les fonctionnaires titulaires ayant obtenu un diplôme de master ou un diplôme d’ingénieur d’État ou équivalent.
Revendications
Il a également été convenu d’examiner les différentes demandes et attentes liées au dossier des spécialistes pédagogiques et sociaux, notamment en ce qui concerne les moyens de travail, la clarification des fonctions, entre autres, et de fixer le nombre d’administrateurs scolaires concernés par la promotion de grade au choix au titre des années 2021, 2022 et 2023, et de poursuivre l’examen de ce dossier avec les départements ministériels concernés. Et d’ajouter que le ministère s’emploie à programmer, dans les meilleurs délais possibles, les réunions des commissions administratives paritaires centrales compétentes afin de statuer sur la promotion au choix au titre de l’année 2023, qui fut reportée jusqu’à ce que les mesures nécessaires soient prises en coordination avec les départements gouvernementaux concernés. Le ministère s’est également félicité des efforts et de l’attention particulière accordée par le Chef du gouvernement au dialogue social sectoriel du système de l’éducation et de la formation, notamment l’interaction positive avec les différents dossiers soumis et l’octroi des dérogations nécessaires pour les résoudre. Il s’agit aussi d’œuvrer de concert avec les partenaires sociaux, en faisant preuve d’impartialité, selon le communiqué, qui précise que toutes les mesures et décisions prises par le ministère visent à répondre aux revendications et attentes des femmes et des hommes de l’enseignement, telles que soulevées par les syndicats du secteur sur la table du dialogue.
Le ministère a ainsi salué la contribution positive de l’ensemble des acteurs qui ont contribué à enrichir le débat et à trouver des solutions aux questions abordées, appelant les syndicats les plus représentatifs de l’enseignement à poursuivre l’action commune avec le ministère et à s’impliquer davantage dans la mise en œuvre des divers chantiers de réforme du système éducatif. Dans le secteur de la santé, une réunion a eu lieu vendredi dernier entre la coordination syndicale nationale du secteur de la santé et le ministère, avec comme principal point à l’ordre du jour la mise en œuvre rapide et intégrale de l’accord du 23 juillet 2024. Parmi les principaux engagements pris lors de ladite réunion, il y a l’engagement pris par le ministère de préserver les droits acquis en plus de maintenir le statut de fonctionnaire public pour les professionnels de santé ainsi que de nouveaux avantages. Il a également été décidé de verser une augmentation mensuelle nette de 500 dirhams pour le personnel infirmier et de 200 dirhams pour le personnel administratif et technique à compter du 1er juillet 2025. Suite à cet accord, la coordination syndicale nationale du secteur de la santé a décidé de suspendre son programme de protestation en annonçant la tenue d’une réunion le 12 février prochain pour faire le point sur l’état d’avancement dans la réalisation des engagements.