Le théâtre Meydene vient de présenter sa programmation pour le mois de Ramadan. Du 10 au 29 mars, il offre une série de rendez-vous où l’éclat de la culture marocaine dialogue avec la modernité.

À l’occasion du mois sacré de Ramadan, le théâtre Meydene, basé dans la ville ocre, présente une programmation riche et diversifiée mêlant humour, musique, théâtre et traditions, pour célébrer l’esprit de partage et d’émotion. Ainsi, du 10 au 29 mars 2025, le théâtre se transforme en un écrin de créativité, offrant aux visiteurs locaux et internationaux une série de rendez-vous inédits où l’éclat de la culture marocaine dialogue avec la modernité. A commencer par le spectacle «Entre amis» avec «Les Inqualifiables», prévu les 10 et 11 mars. Après leur triomphe au festival AJI THDM de Rabat, Les Inqualifiables investissent Meydene pour deux soirées dédiées aux fous rires et à la complicité. Entourés de leurs complices humoristes, ils présenteront leur nouveau spectacle «Entre amis», un hommage jubilatoire à l’amitié, ponctué de sketches décapants, de punchlines cultes et d’une énergie contagieuse. Un moment à partager en famille ou entre amis, où la joie pure se fait art de vivre. A ne pas manquer la présentation de la pièce de théâtre «Saken», prévue le 13 mars. Inspirée du poème Dar de Sidi Kaddour El Alami, «Saken» met en scène Abdelhaq, un homme pris au piège de sa propre ruse après une tentative d’arnaque pour s’approprier une maison. Entre cupidité, rédemption et quête de sens, cette comédie mordante explore l’âme de la culture marocaine à travers un récit mêlant profondeur et légèreté. Portée par des figures emblématiques du théâtre marocain, à savoir Samia Akariou, Nora Skalli, Abdellah Didane, Mohammed El Ouaradi et Noura Koraichi et sublimée par la vision artistique de Hassan Hammouch, «Saken» captive, amuse et marque les esprits. Dans l’intimité feutrée du Théâtre Meydene, l’artiste aux mélodies envoûtantes, Ali El Medydy, offrira le 19 mars un concert spirituel en harmonie avec la ferveur ramadanesque. Accompagné d’une orchestration subtile, sa voix captivante promet de transporter le public dans un voyage émotionnel, où sacré et profane se rencontrent. Un moment de grâce musicale à vivre à 22h, sous les étoiles de Marrakech. Au programme également, le spectacle «30 ans de rire» de Hanane Fadili prévu le 20 mars. Pour célébrer trois décennies de carrière, l’artiste présente ce spectacle écrit et mis en scène par son frère Adil. À travers des anecdotes piquantes et des observations savoureuses sur le quotidien, la reine du one-woman-show marocain revisite son héritage avec autodérision et tendresse. Un hommage vibrant à l’humour comme art de résistance et de liberté. Côté musique, le programme propose Fehd Benchemsi et Les Lallas le 21 mars. Avec son guembri en main et une voix qui transcende les époques, Fehd Benchemsi s’entoure des talentueuses Angela Moikeenah et Sasha Worrall, ainsi que d’une section rythmique dirigée par Hamza Raïs, pour un voyage musical entre traditions gnawa et modernité. Une performance où les mélodies ancestrales épousent les harmonies contemporaines, créant une symphonie hypnotique. Le 22 mars, la troupe Tensift présentera sa pièce «Libère ton prisonnier». Réunissant des comédiens emblématiques comme Nora Skali, Mohammed El Ouaradi et Meryem Zaimi, «Sareh Massjounak» est une comédie audacieuse réalisée par Hassan Hammouche. À travers l’histoire d’El Ghalia, prise entre les exigences d’un foyer polygame et ses rêves d’émancipation, la pièce explore avec humour et profondeur les tensions entre tradition et désir d’autonomie. Par ailleurs, le volet musical présente «Aïta mon Amour» le 23 mars. Le duo Widad Mjama et Khalil Epi réinvente l’Aïta, ce blues rural porté par les Chikhates. Leur fusion entre beats électro et chants ancestraux offre une expérience sensorielle inédite, célébrant la résilience et la beauté d’un patrimoine immémorial. Enfin, le 29 mars, Hajj Said Berrada clôture le programme en apothéose. Ce chanteur et son ensemble enflammeront la scène de Meydene à 22h30. Entre transe spirituelle et rythmes envoûtants, cette soirée rend hommage à Aïssawa, une confrérie et un ordre mystico-religieux soufi marocain, invitant le public à un voyage collectif où la musique devient prière.