Mieux communiquer, mieux vivre…
Engagement au quotidien
Nous sommes prompts à dénoncer les inégalités, à réclamer plus de liberté, d’équité, d’opportunités pour les femmes. Mais entre deux 8 mars, quelle est notre implication réelle ?! Que faisons-nous an vrai ?!
Une réflexion collective : Ce 08 mars passé, je l’ai mérité ou non, vraiment, un peu, beaucoup, pas du tout ?! Qu’ai-je fait en fait pour le mériter, en quoi ai-je participé, construit, changé, stoppé, à qui et à quoi j’ai dit NON ?!
J’ai commencé à me poser toutes ces questions il y a quelques années, car j’ai assisté et assiste comme nous tous à la disparition et à la transformation du réel symbole de ce 8 mars, le symbole des droits, des droits des femmes…
Aujourd’hui, j’en suis persuadé, il existe des personnes qui associent cette journée de luttes et de combats aux promos, aux offres, aux cadeaux et seulement à ça…J’aime ça aussi les cadeaux et les promos !!!!… Mais est-ce que je les mérite vraiment…car avant de m’offrir une paire de je ne sais quoi en promo 8 mars, je dois d’abord m’interroger sur ma part à moi dans cette commémoration et faire le bilan de mes actes.
Sont-ils ou pas en faveur de ce 8 mars ?! Ai-je jugé ou pas une autre femme ?! Ai-je pointé ou pas du doigt une autre femme ? Ai-je stéréotypé ou pas une autre femme ? Et, ai-je fait tout ceci avec moi-même ou pas ?!
Ehhhhh oui !!!! Allez-y s’il vous plaît, répondez à ces questions… Le plus sincèrement…
Chaque année, le 8 mars s’invite dans nos calendriers comme un moment de revendications, de célébrations, d’engagements. Mais derrière les discours, les slogans et les bonnes intentions, une question fondamentale se pose : faisons-nous, chaque jour, ce qu’il faut pour mériter cette Journée internationale des droits des femmes ?
Nous sommes prompts à dénoncer les inégalités, à réclamer plus de liberté, d’équité, d’opportunités pour les femmes. Mais entre deux 8 mars, quelle est notre implication réelle ?! Que faisons-nous an vrai ?!
Par cette chronique j’aimerais appeler à une action quotidienne plutôt qu’à un événement annuel !
Mériter cette journée, c’est, ne pas attendre qu’elle arrive pour parler d’égalité et d’émancipation.
C’est un engagement au quotidien, un travail de chaque instant.
D’abord, dans l’éducation de nos enfants: Quels modèles leur offrons-nous ? Leur apprenons-nous que les ambitions ne sont pas « genrées » ? Encourageons-nous nos filles à oser, à s’affirmer, à prendre des responsabilités ? Et nos garçons, les éduquons-nous à considérer les femmes comme des égales, à déconstruire les stéréotypes qui les entourent ?
Ensuite, dans notre posture de manager, de collaborateur : Sommes-nous attentifs aux biais inconscients dans nos recrutements et promotions ? Donnons-nous à toutes et à tous les mêmes opportunités de s’exprimer en réunion, d’accéder à des formations, d’évoluer ? Encourageons-nous les talents féminins à briser le fameux plafond de verre ?
Tout le temps, dans notre communication: Quelles blagues tolérons-nous encore sous prétexte d’« humour » ? Quels propos laissons-nous passer sans réagir ? Osons-nous dire non aux attitudes sexistes du quotidien, à ces petites phrases qui, sous couvert d’habitude, perpétuent des inégalités invisibles?
Et dans nos croyances personnelles : Quelles idées préconçues continuons-nous à porter inconsciemment ? Pensons-nous encore qu’une femme doit prouver sa valeur plus qu’un homme ? Que certaines carrières lui conviennent mieux que d’autres ?
Et puis surtout : Dire NON aux stéréotypes !!!!!!
Pour moi, c’est un engagement personnel, et ce depuis des années…
Restez avec moi… Je vous raconte ici une histoire, mon histoire à ce sujet, sur mon combat, ma participation dans ce combat, le combat contre les stéréotypes féminins et ma part, petite, minuscule pour mériter le 8 mars…
Il y a une quinzaine d’années, j’ai moi-même vécu une expérience qui a marqué un tournant dans ma vie personnelle et professionnelle. Un moment violent…
Lors d’une collaboration et durant une réunion, un ancien patron m’a humiliée sous prétexte d’humour, en me bombardant de stéréotypes sexistes, réduisant ma place et ma valeur en tant que femme. Je ne me suis pas laissé faire. J’ai mis fin à ses propos, et surtout, à notre collaboration et j’ai revendiqué mes droits… Et je ne l’ai jamais regretté.
J’en suis fière… J’en suis forte…
Ce jour-là…
J’AI DIT NON !
Ce témoignage n’a pas pour but d’encourager à la démission ou au conflit, mais à rappeler une chose essentielle : les stéréotypes se perpétuent parce qu’on les tolère, parce qu’on les laisse se propager, parce qu’on n’ose pas dire STOP.
Car, mettre fin aux inégalités commence par là : Ne pas les exprimer, ne pas les appliquer, et surtout, refuser de les subir.
Le 8 mars ne se réclame pas, il se construit
L’égalité ne se décrète pas un jour par an, elle s’ancre dans des actes, des réflexes, des choix du quotidien. Mériter le 8 mars, c’est s’interroger, chaque jour, sur notre propre contribution au changement.
Ce n’est pas une journée de revendications, c’est une année de responsabilités. Une année où nous, femmes et hommes, agissons pour créer un environnement plus juste, plus équilibré, plus respectueux des talents et des ambitions de chacun.
Alors, plutôt que de demander ce que la société peut faire pour les droits des femmes, demandons-nous chaque jour : qu’ai-je fait aujourd’hui pour faire avancer les choses…
Si nous avons une réponse sincère à cette question, alors oui, nous mériterons le 8 mars.
J’AI DIT NON, ET VOUS ?!