L’école de la 2ème chance – nouvelle génération contribue au troisième objectif de la feuille de route : «Réduire d’un tiers le décrochage scolaire».
Jeunes : La demande autour des métiers du sport de la part des jeunes est de plus en plus croissante alors que le Maroc s’apprête aussi à accueillir deux grands événements sportifs (Coupe d’Afrique des Nations en 2025 et la Coupe du monde de football 2030). Dans ce contexte, le ministère de l’éducation nationale du préscolaire et des sports (MENPS) s’attelle à la mise en place de la filière «Sport-intégration» dans le cadre de l’opérationnalisation des écoles de la nouvelle chance. Par ailleurs, le même ministère planche sur l’évaluation d’un projet sur la scolarisation de rattrapage en dehors du système et l’amélioration de l’éducation non formelle.
Le ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports (MENPS) travaille sur l’opérationnalisation des écoles de la nouvelle chance. Ce projet inclut la filière sport-intégration dans la région Souss Massa. Il s’agit aussi d’évaluer le projet «Appui à la mise en œuvre d’une scolarisation de rattrapage pour tous les enfants en dehors du système et à l’amélioration de l’efficacité de l’éducation non formelle». L’idée étant de contribuer à la mise en œuvre de l’objectif formulé dans la feuille de route du ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports. Cette étude sera menée dans le cadre des nouvelles orientations des écoles de la deuxième chance –nouvelle génération visant ainsi la diversification. Comme le souligne le ministère de l’éducation nationale du préscolaire et des sports, l’action se situe dans une perspective de réduction de l’échec scolaire, elle intègre le genre et les jeunes à besoins spécifiques.
«L’école de la 2ème chance – nouvelle génération contribue au troisième objectif de la feuille de route : «Réduire d’un tiers le décrochage scolaire », en proposant une offre éducative adaptée aux adolescents et aux jeunes de 14 à 20 ans qui abandonnent l’école. Le nombre de Centres de la 2ème chance – nouvelle génération s’élève actuellement à 210 dans tout le pays ; ils scolarisent environ 16.000 jeunes», rappelle le même département précisant que l’offre de formation se compose de la mise à niveau éducative pour le développement des compétences de base en langues, sciences et mathématiques, des activités d’épanouissement, en mettant l’accent sur les activités culturelles, artistiques, mathématiques et technologiques, de l’initiation professionnelle et développement de l’entrepreneuriat, de l’écoute, du soutien psychosocial et développement des compétences de vie ainsi que de l’accompagnement et l’orientation pour l’insertion socioprofessionnelle. « Le réseau de ces centres a été élargi en application de l’engagement pris par le ministère auprès de Sa Majesté le Roi de mettre en place le réseau des centres de la deuxième chance – nouvelle génération lors de la présentation de son programme de travail le 17 septembre. 2018. Le projet de mise en place des Centres de la 2ème chance – nouvelle génération : filières «Métiers du sport- intégration» intervient en application de la note ministérielle n° 22/080 du 20 octobre 2022, notamment son deuxième alinéa relatif à la mise en place de parcours sports et d’études dans les écoles de la 2ème chance pour l’insertion sociale et sportive en permettant aux apprenants et apprenantes ayant des talents sportifs de bénéficier d’une formation au sport (entraînement sportif, matchs…) et professionnelle (formation aux métiers du sport), en adéquation avec le point 4.3 de la feuille de route du MENPS», indique la même source.
Et d’ajouter : «Le contexte actuel est approprié à ce développement compte tenu des événements qui seront organisés au Maroc : la Coupe d’Afrique des Nations en 2025 et la Coupe du monde de football 2030. Cela répond aussi à une demande croissante pour les formations autour des métiers du sport de la part des jeunes. Sur la base du mémorandum émis par le ministère concernant les parcours sport et études, dans l’éducation formelle et de l’expérience autour du sport de 3 centres E2C dont un à Casablanca, cette offre pédagogique sera élargie par la création d’autres centres dans d’autres régions. La DENF envisage dans un deuxième temps d’étendre cette proposition à l’ensemble des régions du Royaume ». Le ministère relève dans ce sens que l’une des caractéristiques de ce projet est la diversification des métiers faisant l’objet de formations pouvant être proposées par chacune des écoles. « Ces activités transversales au sport qui répondent aux besoins d’intégration attendus par les jeunes dans la société, seront définies à travers l’assistance technique», explique la même source. A noter que 350.000 élèves ont quitté l’école durant l’année 2022-2023 dans les trois cycles du secteur public, selon le ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports. «L’abandon scolaire représente donc un défi pour le système éducatif en raison de ses répercussions négatives en premier lieu sur les écoliers décrocheurs et leurs familles, mais aussi en termes de coût social et économique pour le Maroc», rappelle la même source.
Scolarisation de rattrapage
Appuyer la mise en œuvre d’une scolarisation de rattrapage pour tous les enfants en dehors du système et améliorer l’efficacité de l’éducation non formelle, c’est l’objectif de l’évaluation lancé pour le programme d’appui de l’Agence espagnole de la coopération internationale au développement (l’AECID) à la stratégie de l’éducation non formelle dans quatre régions (Tanger-Tétouan-Al Hoceima, l’Oriental, Souss-Massa, et Casablanca-Settat). Il a été l’objet du protocole administratif de coopération signé le 14 février 2020 entre l’Agence espagnole de coopération internationale au développement «AECID» et le ministère de l’éducation nationale. Ce projet vise à contribuer à donner une seconde chance de scolarisation et de qualification aux enfants et jeunes non scolarisés et appuyer les efforts de lutte contre l’abandon scolaire à travers la veille éducative et l’accompagnement scolaire. Les bénéficiaires du projet sont 250 jeunes âgés de 13 à 18 ans bénéficiant de l’éducation formation dans les centres ENF/E2C-NG; 600 élèves du primaire et du collégial à risque d’abandon ; 100 enfants issus de l’immigration ; et 50 enfants à besoins spécifiques.