Les exportations des phosphates et dérivés ont grimpé de 12,5 % générant ainsi un chiffre à l’export de l’ordre de 68,33 milliards de dirhams contre 60,73 milliards de dirhams à la même période de l’année précédente.

Commerce extérieur : Selon les derniers indicateurs de l’Office des changes, la balance de services a affiché un excédent en baisse de 1,2 % au titre des dix premiers mois au moment où le déficit commercial s’est aggravé de 5,2 % à ladite période.

Les exportations de services franchissent la barre des 230 milliards de dirhams au titre des dix premiers mois de l’année. Ils ressortent en progression de 7,3%, soit un additionnel de 15,62 milliards de dirhams comparé à la même période de l’année précédente. Selon les récents indicateurs de l’Office des changes, l’excédent de la balance de services ressort en baisse de 1,2 % revenant à 111,26 milliards de dirhams à fin octobre contre 112,64 milliards de dirhams une année plus tôt. Pour ce qui est de la balance commerciale, le déficit s’accentue aux dix premiers mois de l’année. On note une aggravation de 5,2 %, soit un écart de 249,83 milliards de dirhams contre 237,49 milliards de dirhams à fin octobre 2023. Cette hausse résulte d’une évolution différenciée des importations et des exportations. Les achats du Maroc se sont affermis de 34,22 milliards de dirhams pour s’établir à 589,15 milliards de dirhams. On relève, ainsi, une progression de 11,6 % des importations des produits finis d’équipement suite à l’augmentation de 2,45 milliards de dirhams des achats de voitures utilitaires, de 1,87 milliard de dirhams des appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques et de 1,43 milliard de dirhams des machines pour le travail du caoutchouc ou des plastiques. Les achats de produits finis de consommation se sont appréciés de 8,6%. Ceux des demi-produits se sont améliorés de 9,1% contre une progression de 3 % des importations des produits alimentaires. En revanche, la facture énergétique s’est allégée aux dix premiers mois de l’année. L’Office des changes observe à ce niveau une baisse de 5,5 %. «Cette évolution fait suite , essentiellement, à la baisse des approvisionnements en houilles ; cokes et combustibles solides similaires de-25 % sous l’effet prix en recul de-18,5 %, conjugué à une baisse des quantités importées de-7,9 %», relève-t-on dans ce sens. De même, les importations des produits bruts ont baissé de 1,4 % perdant ainsi 391 millions de dirhams de leur valeur en glissement annuel. Ce repli résulte de la baisse de 1,11 milliard de dirhams des importations de l’huile de soja brute ou raffinée, atténuée par la hausse de 599 millions de dirhams des achats de soufres bruts et non raffinés.

L’automobile cartonne à l’export

Les exportations se sont pour leur part appréciées de 6,2 % atteignant les 351,66 milliards de dirhams, soit un additionnel de 21,88 milliards de dirhams une année plus tôt. Les exportations automobiles y contribuent à hauteur de 131,35 milliards de dirhams, en hausse de 8 % comparé à fin octobre 2023. Cette hausse est tirée par l’accroissement de 3,76 milliards de dirhams des ventes du segment de la construction, de 3,32 milliards de dirhams du segment du câblage et de 1,33 milliard de dirhams du segment de l’intérieur véhicules. Les exportations des phosphates et dérivés ont grimpé de 12,5 % générant ainsi un chiffre à l’export de l’ordre de 68,33 milliards de dirhams contre 60,73 milliards de dirhams à la même période de l’année précédente. «Cette évolution est due, principalement, à la hausse de 4,49 milliards de dirhams des ventes des engrais naturels et chimiques de 2,05 milliards de dirhams des phosphates et de 1,05 milliard de dirhams des ventes de l’acide phosphorique», commente l’Office des changes. Le secteur de l’aéronautique a généré pour sa part un chiffre de 21,84 milliards de dirhams à l’export, en amélioration de 17,3 % en glissement annuel. Cette évolution positive intervient suite à l’accroissement de 3,01 milliards de dirhams des ventes du segment de l’assemblage et de 187 millions de dirhams des exportations du segment «EWIS». Les exportations agricoles et agroalimentaires se sont redressées de 2,9 % se hissant à 69,76 milliard de dirhams contre 67,79 milliards de dirhams l’année précédente. On relève dans ce sens un affermissement de 1,56 milliard de dirhams des exportations de l’agriculture, sylviculture et chasse et de 306 millions de dirhams des exportations de l’industrie alimentaire. On observe également une progression de 2,4 % des exportations électronique et électricité au moment où les exportations textile et cuir ont légèrement reculé perdant 210 millions de dirhams du chiffre réalisé une année plus tôt. Se référant à l’Office des changes, le taux de couverture s’est apprécié de 0,2 points pour atteindre les 59,9 % contre 59,7 % à la même période de l’année précédente.
Les recettes voyages avoisinent les 97 milliards de dirhams
Les dix premiers mois de l’année ont été marqués également par une bonne performance de la balance voyage. Le solde ressort positif à 72,23 milliards DH(+6,1 %). Ceci résulte de la hausse de 9,3 % des recettes voyages. Ces dernières ont atteint les 96,91 milliards DH à fin octobre contre 88,63 milliards DH une année plus tôt. Les dépenses se sont élevées quant à elles à 24,67 milliards de dirhams en hausse de 4,1 milliards de dirhams à la même période de l’année précédente. Pour ce qui est des transfert de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger, ils se sont établis à 100,29 milliards de dirhams contre 96,51 milliards DH auparavant marquant ainsi une progression 3,9 %.

Hausse de 61,6 % du flux net des IDE

Du côté des investissements, les IDE poursuivent leur trend haussier. Le flux net s’est consolidé de 61,6 % à fin octobre pour se situer autour de 19,49 milliards de dirhams contre 12,06 milliards de dirhams. Cette évolution résulte d’une hausse de 23,7 % des recettes IDE (33,31 milliards DH) contre une baisse de 7,1 % des dépenses (13,82 milliards de dirhams). En parallèle, les indicateurs des investissements directs marocains à l’étranger (IDME) ressortent dans le rouge. Le flux net s’est contracté de 10,6 % pour revenir à 7,24 milliards de dirhams contre 8,09 milliards de dirhams du fait de la baisse de 6,2 % des recettes et de 7,8 % des dépenses.