En marge des réunions techniques, des visites de terrain ont été effectuées dans plusieurs régions du Maroc pour observer directement les avancées des projets soutenus par le programme.
Mise en œuvre : Conduit par le ministère de l’économie et des finances à travers une unité de gestion dédiée, le Programme Économie Bleue Maroc dévoile un bilan mi-parcours encourageant. Deux ans et demi après le lancement du programme, la Banque mondiale a évalué les progrès réalisés en matière de mise en œuvre des composantes et des indicateurs. Les détails.
Le Maroc est bien positionné pour tirer pleinement parti de son potentiel d’économie bleue, tout en préservant ses ressources naturelles pour les générations futures. Dans ce sens, le Royaume poursuit son ambition visant à développer ce secteur prometteur. En effet, le ministère de l’économie et des finances, en collaboration avec la Banque mondiale, a clôturé la mission de revue mi-parcours du programme pour les résultats «Développement de l’économie bleue au Maroc» (PPR EB) qui s’était déroulée du 17 au 28 février 2025. C’est ce que dévoile l’Unité de gestion du Programme Économie Bleue Maroc relevant du ministère de l’économie et des finances. D’un montant de 350 millions de dollars, ce programme ambitieux entend renforcer la gestion durable des ressources maritimes et promouvoir une croissance inclusive en améliorant le potentiel de l’économie bleue du pays. Deux ans et demi après le lancement de cette initiative, la Banque mondiale a évalué les progrès réalisés sur les différentes composantes du programme, tout en identifiant des ajustements nécessaires pour optimiser sa mise en œuvre.
Ainsi, la mission a commencé par une séance plénière rassemblant les principaux acteurs du PPR EB, la Banque mondiale et divers partenaires du projet. Cette rencontre a permis de dresser un bilan des projets achevés et de discuter des mesures correctives à prendre, en tenant compte des enjeux environnementaux, sociaux et financiers. En marge des réunions techniques, des visites de terrain ont été effectuées dans plusieurs régions du Maroc pour observer directement les avancées des projets soutenus par le programme. Parmi ces visites organisées, celle effectuée à la ferme d’élevage de crevettes à Skhour Rhamna, soutenue par l’Agence nationale du développement de l’aquaculture (ANDA). Dans la région de Souss Massa, trois visites ont été effectuées : la première concerne plusieurs TPME touristiques bénéficiant du soutien de la Société de développement régional (SDR). La deuxième visite était pour la nouvelle aire marine protégée (AMP) d’Agadir nouvellement créée et échanges avec des coopératives de pêcheurs de Tifnit et la troisième visite concernait des parcs de fixation des dunes et de restauration des forêts côtières menés par l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF).
Le programme, qui touche à de nombreuses dimensions de l’économie bleue, affiche des résultats significatifs dans plusieurs secteurs clés. En termes de gestion du littoral, la Direction des ports et du domaine public maritime (DPDPM) a achevé la cartographie de 1,69 million d’hectares du littoral marocain, un jalon important dans la gestion durable des zones côtières. En ce qui concerne la surveillance de la qualité de l’eau, il s’avère que le département du développement durable (DDD) a renforcé la surveillance des plages, avec 184 plages surveillées sur les 204 prévues. Dans ce sens, l’application mobile «Iplages» a été lancée pour faciliter l’accès des citoyens aux informations en temps réel. Au niveau de l’Institut national de la recherche halieutique (INRH), il a été procédé à l’évaluation de 14 stocks halieutiques sur 15 prévus, avec des analyses directes en mer et en zone littorale. On notera aussi au niveau du secrétariat d’Etat à la pêche maritime (DPM) la création de l’aire marine protégée d’Agadir à travers la publication du décret de sa création n° 2.24.439 sur le Bulletin officiel en date du 20 février et ce, après achèvement du processus juridique de création.
Du côté de l’aquaculture durable, l’ANDA a lancé 16 projets aquacoles, dont une ferme déjà en activité. S’agissant de la restauration des écosystèmes côtiers, l’ANEF a restauré 7.405 hectares de forêts côtières et 259 hectares de dunes. Quant à la promotion touristique, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) a mené des campagnes de promotion des destinations balnéaires, atteignant près de 1,9 milliard de contacts, contribuant ainsi à la dynamisation du secteur touristique. La mission de revue mi-parcours a également permis de souligner l’importance de la collaboration entre différents acteurs parmi lesquels figurent le Secrétariat d’Etat à la pêche maritime, le département du développement durable, l’ANDA, l’ANEF, ainsi que la Société marocaine de l’ingénierie touristique (SMIT) et l’INRH. La Direction générale des collectivités locales (DGCT) joue également un rôle central en facilitant la coordination régionale des projets.