La Confédération africaine de football (CAF) a organisé avec succès un atelier médical de deux jours, les 17 et 18 novembre à Casablanca, dans le cadre de son programme Héritage.

Organisé en marge de la Ligue des champions féminine, cet atelier a réuni les médecins des équipes de la première division de football féminin du Maroc, dans le but d’élever les normes médicales et de sensibiliser au football féminin à travers le continent.
Développé par le département du football féminin de la CAF avec le soutien de l’équipe médicale de la CAF et de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), cet atelier a abordé des sujets cruciaux pour la santé et la sécurité des athlètes féminines. Les sujets traités ont mis en exergue les spécificités du football féminin en Afrique, les réglementations sur la vérification du genre, les statistiques des blessures dans les compétitions africaines, les interventions d’urgence en cas d’arrêt cardiaque sur le terrain, la gestion des commotions cérébrales, les stratégies et protocoles antidopage et la couverture médicale efficace pour les tournois et les matchs.
Dr Said Zakini, membre de la commission médicale de la CAF, a souligné l’importance de cet événement. « Je salue cette initiative qui témoigne de l’engagement de la CAF en faveur du développement du football féminin en Afrique. En formant les professionnels de santé, la CAF améliore le soutien aux joueuses et fait progresser le sport féminin ».
L’atelier a inclus des études de cas interactives, des scénarios réels et des discussions sur l’alignement des normes médicales avec les meilleures pratiques mondiales.
La consultante de la CAF, Dr Zakia Bartegi, a ajouté : « Comprendre les spécificités de l’organisme féminin permet d’anticiper les problèmes et de tirer parti de ses points forts pour le développement du football. Mieux connaître les femmes permet d’adopter des pratiques adaptées afin d’améliorer les performances sportives. Les femmes ont un profil morphologique et hormonal différent de celui des hommes, dont les niveaux hormonaux restent constants. Cette différence impacte leurs émotions. En Afrique, les femmes sont souvent mal comprises, car les aspects qui les caractérisent sont fréquemment tabous. C’est pourquoi des questions sur la vérification du genre peuvent surgir. La plupart des cas observés sur le continent concernent des victimes plutôt que des tricheuses, car les normes culturelles ne facilitent pas toujours la vérification du genre».
En se concentrant sur différents aspects du jeu, comme l’entraînement et le rôle des gardiens de but, la CAF s’assure que tous les domaines du développement des joueuses sont pris en compte. L’inclusion récente des pratiques médicales dans ces ateliers met en lumière l’approche holistique adoptée par la CAF pour ce sport, reconnaissant que la santé et le bien-être des joueuses sont fondamentaux à leurs performances sur le terrain.