
Si ton champ n’est pas pour bercer tes blés
Mais pour ameuter le coassement des corbeaux
Si son bord n’est pas une valse de coquelicots
Mais un épouvantail pour les oiseaux
Si ton olivier perd ses feuilles de tristesse
Ses rameaux ne retiennent pas leurs bourgeons
Si ta saison n’est plus à la saison
Ses merles disparus depuis longtemps
Si ton bois n’est pas pour caresser ton violon
Mais pour soutenir la crosse du fusil
Si tes cordes ne bouleversent pas ton archet
Mais enchaînent rêves et utopies
Si ta musique n’est pas pour remuer tes notes
Mais pour obéir aux cadences des bottes
Si ton fer n’est pas pour consolider un mur d’école
Mais aligner barreaux ...